Eléonore Admin
Nombre de messages : 666 Age : 42 Localisation : 91 Emploi : dans la restauration Animaux possédés : chien, chat, furet, geckos, pythons regius, morelia, varan, elaphes Date d'inscription : 22/04/2008
| Sujet: Comment font-ils dans la nature en hiver??? Mar 29 Avr - 12:21 | |
| - les voyageurs :
L’hiver a chassé l’automne. La migration de certaines espèces en quête de nourriture accompagne ce changement de saison. En effet, chaque année, des oiseaux mais aussi des insectes entreprennent de longs périples vers des zones géographiques plus chaudes. Tandis que les hirondelles quittent nos contrées pour le sud, les canards, les oies et les grues, venus des régions nordiques, font halte dans notre région. Beaucoup de migrateurs volent en « V », pour parvenir à leur point d’hivernage. Cette formation permet à ceux qui se trouvent au centre d’économiser leur énergie. Durant le parcours, ils échangent leur place à tour de rôle. Les oiseaux se servent aussi de leur odorat et de leur ouïe pour s’orienter. Certains parviennent à se déplacer la nuit, semblant avoir appris à utiliser les étoiles pour leur navigation. Certains scientifiques avancent qu’ils possèdent de minuscules cristaux de magnétite dans des parties de leur corps et captent le champ magnétique terrestre, à la manière d’une boussole. Ce déplacement annuel n’est pas sans risque. Couvrant parfois des milliers de Kms, les migrateurs doivent faire face aux mauvaises conditions climatiques, se défendre contre leurs prédateurs et éviter les chasseurs. Malheureusement, beaucoup d’entre eux, en particulier les juvéniles, n’arriveront jamais au bout du voyage…
- les sédentaires :
● Les hibernants : La marmotte, le loir, les hérisson, ils sont nombreux à entrer en hibernation quand le froid survient. Leur température interne diminue et s’ajuste à la température ambiante du terrier ou de la tanière… Les hibernants sont alors dans un état léthargique profond. Ils ne s’aliment plus alors qu’ils ralentissent leur respiration. Leur seul but : économiser leur énergie à tout prix et se protéger du froid. De temps en temps ils interrompent leur sommeil pour se nourrir et détendre leurs muscles. Chaque réveil oblige alors l’animal à retrouver une température vitale en puisant dans son stock de graisse brune (« les glandes à hibernation »). Trop utilisé, ce précieux carburant risque de lui manquer pour sortir définitivement de son engloutissement à l’arrivée du printemps.
● Les hivernants : l’ours l’oie cendrée ou encore le crapaud se contentent d’hiverner. Leur température corporelle baisse aussi mais pas autant que chez les hibernants. Attentifs aux bruits extérieurs, ils réagissent en cas de danger… Alors chut laissez-les se reposer en paix !
● Les combattants : De nombreux insectes périssent en hiver. Mais certaines espèces ont mis au point des subterfuges étonnants pour défier les plus basses températures : elles évitent ou contrôlent la formation des cristaux de glace. Des reptiles ou amphibiens sont aussi très habiles en la matière. Ainsi, par exemple, l’organisme de certaines rainettes se met à congeler quand le mercure descend trop bas. Leur cœur cesse de battre, leur sang ne circule plus…Elles ne sont pas mortes pour autant : leur activité neurobiologique se maintient suffisamment pour qu’elles puissent de nouveau naitre au printemps ! Plutôt que d’opter pour cette solution, d’autres animaux préfèrent quant à eux produire des substances anti-gel qui leur permettent de survivre jusqu’à -45°C !
● Les résistants : Pour contrer le froid, certains animaux n’ont d’autre solution que de résister. Certains revêtent une fourrure aussi blanche que la neige en se fondant dans le paysage tandis que d’autres épaississent leur pelage ou leur plumage. Terriers, nids, … Ils se construisent des abris pour trouver un peu de chaleur. L’abstinence étant le moyen le + sûr de conserver son énergie, bon nombre évitent de se reproduire au cours de cette saison. L’écureuil et le renard ne sont pas de ceux-là. Ils feraient pourtant mieux d’utiliser leur force à la recherche de nourriture. Car pendant la mauvaise saison, c’est la disette bien souvent… A l’instar de la fourmi des Fables de la fontaine, les prévoyants auront pensé à constituer des réserves de graisses. Mais les cigales, elles, doivent se mettre en quête de leur pitance quotidienne. Les jours qui raccourcissent, les sols qui se durcissent ne leur facilitent pas la tâche. Les oiseaux des jardins peuvent en témoigner… Inutile de dire qu’ils ne sont pas contre un petit coup de pouce de votre part !
(extrait du magazine 30 millions d'amis n° 226 - janvier 2006) | |
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